Thrombose veineuse profonde distale : quel risque de syndrome post-thrombotique ?

Si l’on sait que le risque de syndrome post-thrombotique est supérieur à 40 % chez les patients présentant une thrombose veineuse profonde impliquant la veine poplitée ou plus haut, on connaît mal le risque en cas de thrombose veineuse profonde distale ainsi que l’impact du traitement anticoagulant sur ce risque. CACTUS, une étude menée par Jean-Philippe Galanaud (Montpellier), avait randomisé des patients pour recevoir une HBPM (nadroparine) pendant 6 semaines ou un placebo dans cette indication. Parmi les 179 patients qui ont été revus 6 ans après l’épisode initial, 54 (soit 29 %) présentaient un syndrome post-thrombotique (taux moindre qu’en cas de thrombose proximale). Ce syndrome était modéré ou sévère chez 13 patients (24 %).

Globalement, les taux de syndromes post-thrombotiques ne différaient pas significativement entre les groupes nadroparine ou placebo (28 % vs 32 % ; p = 0,6). Ce taux était cependant plus faible dans le groupe nadroparine chez les patients qui n’avaient pas d’insuffisance veineuse avant l’épisode thromboembolique (8 % vs 24 % ; p = 0,04).

Dr Dominique-Jean Bouilliez

Référence
Galanaud JP et coll. : Long-term Risk of Post-thrombotic Syndrome after Symptomatic Distal Deep-vein Thrombosis: The CACTUS-PTS Study. 64th International Society on Thrombosis and Haemostasis (ISTH) and standardization committee (SSC) 2018 (Dublin) : 17-21 juillet 2018.

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