
L’affaire Lévothyrox : d’abord un défaut de communication
Revoir les méthodes d’évaluation des génériques
En tout état de cause en ce qui concerne les traitements les plus sensibles.
A.H.
A.H.
Copyright © http://www.jim.fr
C'est une manière élégante de nous montrer l'impuissance des médecins face à l'industrie pharmaceutique, et au monde politique et financier qui nous dirige...
Dr J Husquin
Ah oui vous parlez de la surprescription de ce médicament découverte à cette occasion par nos autorités ! 3 millions de patients sous lévothyrox dont 9/10 pourraient se passer d'après une étude du New England Journal of Médicine. N Engl J Med 2017; 376:2534-2544.
Rappelons en outre que cette "affaire" n'a été observée qu'en France, le changement de formulation en Suisse et en Belgique s'étant passé sans accroc !
Il semblerait que certains médecins fort peu scrupuleux l'utilisent comme médicament contre le surpoids (en effet cela marche) malgré des risques disproportionnés, cela rappelle fortement le tristement célèbre Médiator. Pourquoi croyez vous que les préparations magistrales thyroïdiennes ont été interdites?
F-X Le Foulon, Pharmacien
Considérer que 30 000 personnes touchées, est une erreur de communication, est un peu surprenant, comme conclusion. A aucun moment n'est fait allusion au fait que les médicaments utilisés en France sont aussi des produits mondialisés, et que ceci pouvait être à l'origine de soucis, parfois, à une étape, de la fabrication de matières premières jusqu'au médicament ; sans parler des ruptures d'approvisionnement qui est un autre sujet, en conséquence.
Dr C Trape
En réaction à celle de M. Foulon. L'article que vous citez ne parle que des personnes de plus de 65 ans, asymptomatiques, dans une étude multicentrique.
Il est exact que certaines personnes âgées peuvent être substituées à tort, parce qu'on a découvert un taux anormal de TSH. En hospitalisation, on apprend à distinguer tous ceux qui ont eu un examen récent avec injection d'iode, qui fausse complètement les résultats.
Cela fait de nombreuses années qu'il y a une quantité énorme de personnes substituées et qui se portent très mal quand elles ne le sont pas, car elles en ont vraiment besoin. Mais cela n'a jamais été étudié. Probablement parce que les molécules ne coûtent pas cher et que personne ne voit d'intérêt à faire de la recherche sur ce sujet. Il est là le vrai scandale de Santé Publique.
Dr Marie-Ange Grondin