Un service sanitaire pour 47 000 étudiants dès la rentrée 2018

Paris, le vendredi 2 mars 2018 - Annoncé durant la campagne d’Emmanuel Macron, le service sanitaire va devenir réalité dès la rentrée 2018. C’est ce qu’ont annoncé conjointement Frédérique Vidal et Agnès Buzyn, les ministres de l’Enseignement supérieur et de la Santé, après que leur a été remis, le 26 février, le rapport du professeur Loïc Vaillant dont les recommandations serviront de fil conducteur à la mise en place de la mesure qui est annoncée comme « une première en Europe ».

Ce sont donc 47 000 étudiants issus des filières de médecine, odontologie, pharmacie, maïeutique, kinésithérapie et soins infirmiers qui seront d’abord concernés. Le dispositif qui est présenté comme obligatoire pour l’obtention du diplôme sera généralisé à la rentrée 2019 aux autres étudiants de la sphère sanitaire (orthophonistes, ergothérapeutes, psychomotriciens, audioprothésistes, diététiciens et manipulateurs d'électroradiologie), portant le nombre total de ces conscrits d’un nouveau genre à 50 000.

Former à la prévention et répandre la bonne parole

En pratique, ce service sanitaire sera obligatoire pour tous les étudiants en santé, durera trois mois à mi-temps (six semaines pleines) qui pourront être répartis en plusieurs périodes et interviendra à des degrés différents des études en fonctions des filières : en deuxième année pour les infirmiers, en troisième pour les médecins ou encore en cinquième année pour les pharmaciens. Pour le Pr Vaillant, « l’objectif est d’initier tous les professionnels de santé à la prévention primaire » et à la promotion de la santé en développant leur compétence à mener des actions auprès de tous les publics.

Une fois formés, les étudiants seront déployés sur des terrains qui, dans un premier temps, seront essentiellement des lieux d’enseignement (collèges, lycées, universités). A terme, le dispositif devrait également s’étendre à d’autres structures collectives comme les entreprises, les EHPAD et autres établissements médico-sociaux. Quatre thématiques prioritaires ont été retenues : la vie affective et sexuelle, les comportements d’addiction, l’activité physique et la nutrition. L’État a d’ores et déjà annoncé qu’il prendrait en charge les frais de déplacement, voire d’hébergement mais, pour ce volet particulier comme pour d’autres, il faudra encore attendre la publication des textes réglementaires pour y voir plus clair.

Benoît Thelliez

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Vos réactions (6)

  • Quel rôle en EHPAD ?

    Le 02 mars 2018

    Je crois savoir que certaines interventions se feraient en EHPAD auprès des personnes âgées
    Mais quel peut être l'expérience d'un jeune de 3éme année sur le volet préventif, alors que toutes ces structures disposent déjà du personnel "ad hoc" pour mener à bien cette mission?
    J'ose aussi espérer que ce service sanitaire ne se cumulera pas avec le futur service civil que notre gouvernement actuel a concocté
    A suivre...

    Dr Michel Pinson

  • Comment attirer les jeunes vers la fac de médecine ?

    Le 02 mars 2018

    D'abord passer son permis sanitaire...

    Je pense, j'espère que nombre de confrères vont réagir devant cette ornière que l'on creuse autour des déserts médicaux.

    Dr François Guillet

  • Un temps de service équivalent pour les autres étudiants

    Le 03 mars 2018

    LIBERTE, EGALITE, EQUITE.
    Si tous les étudiants en santé doivent faire un service, tous les autre doivent faire un temps de service équivalent au profit de la société. On se croirait chez Adolf lorsqu'il a créé le service civil obligatoire. Mais tous les résidents français sont égaux donc il n'y à pas d'autre solution c'est tout ou rien Messieurs Dames du gouvernement ne l'oubliez pas.

    Dr Yvo Pirenne

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