
Ce sont donc 47 000 étudiants issus des filières de médecine, odontologie, pharmacie, maïeutique, kinésithérapie et soins infirmiers qui seront d’abord concernés. Le dispositif qui est présenté comme obligatoire pour l’obtention du diplôme sera généralisé à la rentrée 2019 aux autres étudiants de la sphère sanitaire (orthophonistes, ergothérapeutes, psychomotriciens, audioprothésistes, diététiciens et manipulateurs d'électroradiologie), portant le nombre total de ces conscrits d’un nouveau genre à 50 000.
Former à la prévention et répandre la bonne parole
En pratique, ce service sanitaire sera obligatoire pour tous les étudiants en santé, durera trois mois à mi-temps (six semaines pleines) qui pourront être répartis en plusieurs périodes et interviendra à des degrés différents des études en fonctions des filières : en deuxième année pour les infirmiers, en troisième pour les médecins ou encore en cinquième année pour les pharmaciens. Pour le Pr Vaillant, « l’objectif est d’initier tous les professionnels de santé à la prévention primaire » et à la promotion de la santé en développant leur compétence à mener des actions auprès de tous les publics.Une fois formés, les étudiants seront déployés sur des terrains qui, dans un premier temps, seront essentiellement des lieux d’enseignement (collèges, lycées, universités). A terme, le dispositif devrait également s’étendre à d’autres structures collectives comme les entreprises, les EHPAD et autres établissements médico-sociaux. Quatre thématiques prioritaires ont été retenues : la vie affective et sexuelle, les comportements d’addiction, l’activité physique et la nutrition. L’État a d’ores et déjà annoncé qu’il prendrait en charge les frais de déplacement, voire d’hébergement mais, pour ce volet particulier comme pour d’autres, il faudra encore attendre la publication des textes réglementaires pour y voir plus clair.
Benoît Thelliez