Vaccin Covid : quelle attitude face aux patients ayant eu la maladie ?
Paris, le lundi 11 janvier 2021 – Vacciner les personnes ayant déjà
été infectées par le virus ciblé par le vaccin est une question qui
se pose systématiquement. Face à certaines pathologies (telle la
rougeole), l’immunisation par le vaccin paraît inutile, puisque la
maladie confère un degré de protection meilleur que le vaccin. Dans
d’autres cas, comme l’a par exemple récemment illustré la
vaccination contre la dengue dans certains pays d’Asie du sud-est,
le recours aux vaccins peut s’avérer délétère en cas d’exposition
précédente au virus (non détectée).
Des réponses parcellaires mais plutôt en faveur d’une
vaccination
Dès lors, compte tenu du nombre important de personnes ayant
été exposées au SARS-Cov-2 sans développer de Covid-19 clinique, et
tandis que la technique utilisée pour la mise au point des premiers
vaccins disponibles est inédite, la question dans ce cadre était
loin d’être triviale ; sans compter que le nombre restreint de
doses disponibles aujourd’hui pourrait inciter à repousser la
vaccination des personnes ayant déjà été infectées si leur immunité
peut être considérée aussi robuste que celle conférée par le
vaccin. Face à ces différentes questions, les éléments de
réponse demeurent parcellaires, mais néanmoins plutôt en
faveur d’une vaccination sans risque et voire possiblement utile
des personnes ayant été atteintes de Covid.
Une immunité naturelle renforcée par le vaccin ?
En premier lieu, ce qui est essentiel, les essais cliniques des
vaccins Pfizer/BioNTech et Moderna n’ont pas mis en évidence
d’effets secondaires spécifiques pour les personnes présentant des
antécédents d’infection par SARS-CoV-2. Au-delà, des incertitudes
demeurent encore on le sait sur la protection conférée par
l’immunité naturelle, qui ne peut-être être certifiée par les tests
sérologiques actuellement disponibles. Les dernières études
suggèrent néanmoins que l’immunité naturelle pourrait perdurer
pendant huit mois et ne serait pas nécessairement affectée par les
mutations qui aujourd’hui préoccupent le monde entier. Ces éléments
seraient plutôt en faveur de différer la vaccination des personnes
ayant déjà été infectées, en particulier dans un contexte de
tension sur le nombre de doses. « Théoriquement, une personne
qui a déjà rencontré le virus est protégée au moins pendant une
année. Il n'y a donc pas urgence à les vacciner », relève ainsi
le professeur Bruno Megarbane, chef du service de réanimation
médicale à l'hôpital Lariboisière (AP-HP) cité par Franceinfo.
Cependant, parallèlement, l’immunité naturelle pourrait être
renforcée par celle conférée par le vaccin. C’est ce que suggèrent
certaines données des essais des laboratoires Pfizer-BioNTech, qui
évoquent la possibilité d’une limitation du risque de
réinfection (réinfection dont le nombre de cas confirmé est
néanmoins demeuré très faible).
Délai de trois mois pour les sujets
symptomatiques
Dans ce contexte, la majorité des autorités sanitaires
nationales ont émis des recommandations similaires. Ainsi, la
vaccination des personnes ayant déjà eu une Covid symptomatique
(confirmée par un test RT-PCR) est possible pour ceux qui le
souhaitent (sans être considérée comme « prioritaire »), en
respectant un délai de 90 jours après l’apparition des premiers
symptômes. « La HAS estime à ce stade, qu’il n’y a pas lieu de
vacciner systématiquement les personnes ayant déjà développé une
forme symptomatique de la Covid-19. Toutefois, (…) ces personnes
doivent pouvoir être vaccinées si elles le souhaitent. (…) Dans ce
cas il paraît alors préférable de respecter un délai minimal de
trois mois à partir du début des symptômes avant de procéder à la
vaccination » précise en France l’institution. Cet intervalle,
qui rejoint les recommandations habituelles en matière vaccinale,
tient également compte des formes de longue durée. « Il nous a
paru pertinent d’attendre ce temps pour laisser passer l’infection,
mais aussi car on sait que c’est peu risqué : des anticorps vont
protéger la personne au moins quelques semaines ou quelques
mois », précise cités par Libération des responsables de la
HAS. Le même délai a été préconisé par les Centre de contrôle et
des maladies (CDC) aux Etats-Unis (qui auparavant avaient évoqué un
délai de six mois) ou par Public Health England en
Grande-Bretagne. Un court questionnaire en France et dans ces pays
permet ainsi de déterminer si une éventuelle Covid remonte à plus
de trois mois.
Infection sans symptôme : la sérologie, un outil, peu fiable
pour déterminer la protection
Concernant les personnes asymptomatiques (ou les personnes ayant
été symptomatiques mais qui n’ont pas réalisé de test RT-PCR pour
rechercher une infection par SARS-CoV-2) la HAS indique : « la
sérologie Covid-19 prévaccinale n’est pas utile puisqu’elle ne
permet pas d’identifier les personnes potentiellement protégées
contre le virus ». Cependant, il existe un cas de figure dans
lequel une recherche de l’infection par RT-PCR avant vaccination
est recommandée : les sujets cas contact ; qui en cas de test
positif devront patienter trois mois pour être vaccinés s’ils le
souhaitent toujours.
Le sujet était : quelle attitude vaccinale face aux patients ayant eu la maladie ? Un focus sur LA SEULE population pour laquelle la vaccination est jugée unanimement NON urgente (euphémisme) est légitime. Même l'adulte jeune réclame sa place sur un Podium bien étroit qui néglige les règles élémentaires des Demandes et de l'Offre : Le Monde hier : «L’accès des étudiants à la vaccination contre le Covid-19 est impératif»: Jean-Luc Dumas (ancien doyen Paris13) et P Lombrail (Pr émérite de Santé Publique Paris13)
Un focus sur la question des délais post-contage était légitime : interférence avec l'interprétation des "post-long Covid" , problématique des "réactions immuno-allergiques" sévères (QS dengue)
Etonnant de la part d'A Haroche de ne pas évoquer, fusse en filigrane, les CONTRAINTES égalitaristes imposées à ces PRIMO-INFECTES IN VIVO : Mesures physiques & Confinements attenants Affirmer la supériorité voir la pérennité de l'immunité vaccinale (Recul?) sur l'immunité naturelle (Recul 13 mois au moins) relève pour SARS-CoV-2 de la supputation.
L'argumentaire prudent mais exact développé par A Haroche, régulièrement sourcé dans ces écrits antérieurs, alimente le bien fondé à cette heure d'un "passeport" virologique et non plus sérologique, pas encore vaccinal (faute de recul et de doses) sur la base très récente ELLE des n plateformes en cours, au ralenti, ou à venir.
L'émergence de "Variants" appelé(s) à devenir majoritaires va rebattre les cartes des acquis sans éclairer le champs des doutes en hypothéquant nos certitudes dans la quête de l'immunité collective : QS Manaus. Un programme vaccinal massif, PLANETAIRE est devenu la SEULE contre-mesure crédible, avec le confinement médiéval durable intolérable. CONTINUITE et ACCESSIBILITE étaient les deux composantes essentielles à l'évaluation de la qualité des soins dans la thèse de P Lombrail : 1995. A appliquer aux programmes vaccinaux "quoi qu'il en coûte".