Virage numérique de la santé : bientôt la carte Vitale sur son téléphone ?

Paris, le vendredi 26 avril 2019 – Le ministre de la santé, Agnès Buzyn a présenté hier sa feuille de route en vue d’« accélérer le virage numérique » qui suppose 26 mesures. Plusieurs pourraient transformer la vie des assurés sociaux et des professionnels de santé, mais aussi accroître l’isolement de ceux qui demeurent éloignés des outils numériques.

Vers l’e-prescription

Mesure phare, dès cet été, la carte Vitale sur smartphone va être expérimentée avant une généralisation à partir de 2021. Conçue pour répondre à « la demande des patients d'accéder à des droits à jour en toute circonstance et de bénéficier de démarches en ligne », cette « appli carte Vitale » sera « destinée à devenir (leur) outil d'identification et d'authentification dans le système de santé ».

Pendant professionnel de cette nouvelle carte vitale, la carte professionnelle de santé (CPS) va elle aussi devenir numérique avec une montée en charge entre 2020 et 2022.

Grand chantier de ce virage, le ministre annonce la prochaine généralisation de la dématérialisation des ordonnances, en commençant par les prescriptions de médicaments. Ici aussi, une expérimentation « débutera dès 2019 », avant un « début de généralisation » à partir de 2020.  

Pour ses thuriféraires, la « e-prescription » permettra de « sécuriser le circuit de transmission de l'ordonnance et favoriser la coordination entre les professionnels ».

Big Data : l’avenue de Ségur aussi

On retiendra encore que trois plateformes vont être créées pour « permettre aux usagers et professionnels de santé de trouver leurs repères dans des espaces numériques fiables et simples d’accès ».

« L’Espace Numérique de Santé permettra à chaque citoyen, acteur du système de santé, de choisir et d’accéder à des services numériques de santé dans un cadre sécurisé et avec une navigation fluide. Les professionnels pourront quant à eux accéder à une plateforme de bouquets de services communicants » décrit le ministère. Les pouvoirs publics, pour leur part, rassembleront les données de santé dans un Health Data Hub afin de les analyser à « grande échelle ». Ce dernier point ne manquera pas de susciter la méfiance de ceux qui s’inquiètent des dérives possibles des « Big data ».

Ce plan contient aussi quelques mesures déjà connues et dont le déploiement a déjà commencé, telles la refonte du dossier médical partagé (DMP), le développement de la télémédecine, le carnet de vaccination électronique ou encore l’usage accru des messageries sécurisées de santé.

Xavier Bataille

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