Voyons l’évolution du taux des anticorps avant et après la 3e dose d’un vaccin anti Covid
La durabilité de la réponse post vaccinale contre le SARS-CoV-2
après vaccin BNT162b2, Pfizer Bio Tech, chez les adultes de 60 ans
et plus, reste encore imprécise. Il est reconnu que la réponse
après deux doses vaccinales est plus faible chez les sujets âgés de
65 à 85 ans, comparativement à ceux dont l’âge est compris entre 18
et 55 ans. Dans une série de 4 868 professionnels de santé ayant
reçu deux doses vaccinales, une baisse significative de la réponse
humorale en IgG, anticorps neutralisants, a été observée après les
6 mois suivant la seconde injection, notamment chez les plus de 65
ans. Faisant suite à la survenue, en Israël, d’une quatrième vague
de Covid-19, le Ministère de la Santé a autorisé, fin Juillet 2021,
l’administration d’une 3e dose de vaccin BNT162b2, chez
les sujets de 60 ans et plus, mesure, par la suite, étendue à des
populations plus jeunes.
Cela s’est passé en Israël au moment de la
4e vague
N. Eliakim-Raz et ses collaborateurs ont dosé le taux
d’anticorps IgG anti spike (anti-S), avant et après la
3e dose vaccinale dans une population de
personnes de plus de 60 ans, à haut risque de développer une forme
sévère de Covid-19, aptes à être vaccinées. Après exclusion du fait
d’une infection antérieure ou d’un cancer en activité, le titre
d’anticorps IgG anti-S a été déterminé avant la
3e injection, entre le 4 et 12 Août 2021,
puis après celle-ci, entre le 16 et 24 Août. Le dosage a été
effectué en laboratoire de microbiologie par essai Quant
(Laboratoire Abbott). La séropositivité était définie, de manière
arbitraire, par un taux d’au moins 50 unités (AU) / mL. Tous les
participants avaient donné leur consentement par écrit. La
différence entre les taux d’IgG avant et 10 à 19 jours suivant la
3e injection a été appréciée par test
Wilcoxon, après corrélation avec l’âge des vaccinés. En analyse
multi variée ont été pris en compte l’âge, le jour de la
1ère vaccination, le sexe et les
principales comorbidités, notamment un diabète et ou une maladie
cardiovasculaire.
Ont été enrôlés 97 participants, d’âge médian 70 ans (IQR : 67-
74), 61 % d’entre eux étant des femmes. Avant la 3e
dose, en moyenne 221 jours (IQR : 218- 225) après la
1ère injection vaccinale, 94 sur 97 étaient
séropositifs. Le taux moyen d’anticorps IgG anti-S a augmenté de
façon très notable après la 3e injection,
passant de 440 AU /mL (IQR : 294- 923) à 25 468 AU /mL (IQR : 14
203- 36 618), soit un p très significatif à < 0,001. Tous les
vaccinés sont devenus séropositifs. Il n’a pas été observé de
corrélation entre l’âge du sujet et le titre d’IgG (R =- 0,075 ; p
= 0,47). On n’a pas décelé, non plus, d’association entre les plus
hauts titres d’anticorps et l’âge, le sexe, le délai après la
1ère injection ou encore les comorbidités. Aucun effet
délétère majeur lié à la 3e dose n’a été à
déplorer,
Augmentation significative du taux des anticorps 10 à 19 jours
après l’injection
Cette étude démontre donc qu’une 3e
injection de vaccin BNT 162b2 Pfeizer Bio Tech, chez des adultes
d’au moins 60 ans est associée à une augmentation significative de
taux d’IgG anti-S, 10 à 19 jours après le rappel, sans effet
secondaire notable. Il était déjà acquis qu’une
3e dose de vaccin anti SARS-CoV-2- mARN
1273 de Moderna amenait à 49 % de séropositivité chez des
transplantés rénaux qui n’avaient pas répondu après 2 doses
vaccinales, ces résultats n’étant, assurément, pas généralisables à
d’autres types de population. De plus, dans un collectif de 1 137
804 israéliens de 60 ans, voire plus, ayant reçu 2 doses de
BNT162b2 5 mois auparavant, voire davantage, il avait été établi
qu’une 3e injection était associée à une
incidence plus réduite d’infections confirmées à SARS-CoV-2, avec
une sévérité moindre. Cette étude amène donc les preuves
sérologiques confirmant les données de l’étude clinique
précitée.
Les réserves de ce travail tiennent à la petite taille de
l’échantillon, à la courte durée du suivi, à l’absence
d’appréciation de l’immunité cellulaire et de dosage des anticorps
neutralisants. A l’inverse, des preuves croisées existent, qui
suggèrent que la réponse en IgG est bien corrélée avec de degré de
protection contre le Covid-19, à côté de l’action de l’immunité
cellulaire.
Il y a plus d'anticorps le premier mois suivant l'injection de la 3ème dose. Très bien, mais que se passe-t-il ensuite?
JP Moreau Biologiste en retraite
Études françaises
Le 22 novembre 2021
Je trouve très surprenant que notre pays qui se targue d’avoir une des meilleures médecine ne puisse pas avec tout son réseau hospitalier, faire une telle étude. Et si par hasard elle a été faite et bien de la communiquer à l’ensemble des personnels concernés. Bien sûr sous forme de volontariat.
Dr Wladimir Melnick
Israel
Le 23 novembre 2021
Israël a signé un contrat d'exclusivité avec Pfizer dans le cadre d'une phase 3. Non seulement la taille de l'échantillon est trop faible pour avoir la moindre valeur, mais c'est Pfizer qui fait et interprète les résultats, il est à la fois juge et partie!