
Boston, le samedi 23 septembre 2017 - Les XXVIIe Prix Ig Nobel ont été décernés le 14 septembre dernier à l’Harcard's Sanders Théâtre sur le campus de l’université d’Harvard. Pas moins de 7 des 10 récompenses attribuées avaient (plus ou moins) un rapport avec la médecine. Habitué à exercer sa sagacité à travers la presse médicale internationale déchaînée, le JIM a sélectionné pour vous un florilège de quatre publications couronnées d’un prestigieux et surréaliste Ig Nobel.
Soulignons en premier lieu l’Ig Nobel de la paix qui a honoré des travaux qui concluent que l’utilisation de l’instrument aborigène digeridoo est « une alternative de traitement efficace et bien acceptée par les patients atteints d’un syndrome d’apnée du sommeil modéré » (1).
On applaudit aussi les lauréats de médecine, dont trois des quatre récipiendaires sont français. Ils ont utilisé du fromage comme « un bon modèle pour étudier les processus cérébraux de dégoût et d'aversion alimentaire ». Ils ont ainsi montré dans leur étude, qu’un pourcentage plus élevé de personnes est dégoûté par le fromage que par d'autres types de nourriture et que l'imagerie par IRM fonctionnelle révèle les zones du cerveau qui s’activent, en réaction à la présence de ce met mal aimé (2).
On saluera aussi une étude italienne qui s’est intéressée à l’épineuse question : est ce que les jumeaux parviennent à se reconnaître eux-mêmes (3)…ces réflexions complexes méritaient bien le prix de la cognition !
Enfin, la médaille d’obstétrique a été décernée à une équipe qui est parvenue à prouver que de la musique diffusée en intra-vaginal chez une femme enceinte stimulait davantage le fœtus que lorsqu’elle l’était au-dessus de l'abdomen (4)…
F.H.