Les semaines précédentes

Notre maison brule…et nous n’arrivons pas à dormir

Ce vendredi avait lieu la 23ème journée nationale du sommeil, sur le thème « Sommeil : croyances, santé mentale et éco anxiété ». Selon une enquête réalisée par l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV), 37 % des Français déclarent avoir un sommeil de mauvaise qualité et 42 % souffrent de troubles du sommeil. L’édition de cette année a été l’occasion de s’intéresser à un phénomène peu connu, l’impact de l’écoanxiété sur le sommeil. « Depuis deux ans, l’insomnie a augmenté chez les jeunes et une partie de cette hausse peut être attribuée à l’anxiété liée à la situation écologique » estime le Pr Jean-Arthur Micoulaud, chef du service de médecine du sommeil au CHU de Bordeaux.

La bonne mort

C’est une campagne de « publicité » pour le moins étonnante qui couvre les couloirs du métro parisien depuis quelques jours, une campagne qui fait la promotion des soins palliatifs. « Les soins palliatifs c’est prendre soin de la qualité de vie des personnes gravement malades et de leur entourage afin de leur permettre de profiter de la vie jusqu’au bout malgré la maladie » écrit la Société française d’accompagnement de soins palliatifs (SFAP) qui organise la campagne. Un moyen pour la SFAP de récolter des dons mais également de rappeler son opposition à la légalisation de toute forme d’aide active à mourir.

Petites oreilles, grands risques

Jeudi prochain, la 26ème journée nationale de l’audition (JNA) sera consacrée aux problèmes d’audition chez les enfants de 10 ans et moins. Les enfants sont régulièrement confrontés à des bruits agressifs, notamment en prenant l’habitude d’écouter de la musique au casque. L’association JNA appelle donc à réfléchir au meilleur moyen d’améliorer la prévention et le dépistage des troubles de l’audition chez l’enfant, de renforcer la vigilance autour des otites séreuses et de mieux accompagner les enfants sourds et malentendants.

Ukraine : un an de souffrance

Vendredi dernier marquait le premier anniversaire du début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Un an de guerre qui a causé la mort de plusieurs centaines de milliers de personnes, civils et militaires, ainsi que de nombreux blessés. Les associations humanitaires, comme Médecins Sans Frontières (MSF), continuent d’apporter tant bien que mal leur aide aux blessés et aux populations sinistrées. Selon l’OMS, plus de 700 établissements de santé ont été victimes d’attaques armées (ce qui constitue un crime de guerre) et plusieurs dizaines de médecins ukrainiens ont été tués au front.

Une manifestation historique…mais une défaite probable

Le mardi 14 février restera dans les annales de la médecine de ville : entre 5 000 et 10 000 médecins, essentiellement libéraux, ont manifesté dans les rues de Paris à l’appel de l’ensemble des syndicats de la profession, pour protester contre le refus des autorités d’augmenter significativement les tarifs des consultations et contre la loi Rist. Un rassemblement de grande ampleur pour le moment sans résultat : la CNAM ne recule pas sur son projet de contrat d’engagement territorial et la proposition de loi Rist a été adoptée par le Sénat.

Des milliers vies englouties par la terre

Le séisme survenu lundi dernier à la frontière entre la Turquie et la Syrie a causé la mort d’au moins 35 000 personnes, selon le dernier bilan officiel ce dimanche, qui n’est malheureusement encore que provisoire. Une semaine après le séisme, les secouristes parviennent encore à trouver des survivants sous les décombres, mais ce genre de miracle est de plus en plus rare. La solidarité internationale s’organise et de nombreux pays, dont la France, ont envoyé des soignants et de l’aide humanitaire sur place, mais elle risque d’être difficile à acheminer en Syrie, pays en proie à la guerre civile depuis 12 ans.

Médecins libéraux : les raisons de la colère

Rien ne va plus entre l’exécutif et les syndicats de médecins libéraux, qui rejettent tout à la fois la proposition de loi Rist sur l’accès direct, le projet de contrat d’engagement territorial et la « responsabilité collective de la permanence des soins ». La proposition de la CNAM d’augmenter le tarif de la consultation de seulement 1,50 euros, vécue comme une nouvelle provocation, a mis le feu aux poudres. L’ensemble des syndicats appellent désormais à la grève de la permanence des soins et à une fermeture des cabinets et une manifestation unitaire nationale le 14 février prochain.

Dernière couche

Le ministère de la Santé a demandé aux établissements de santé de supprimer toutes les fresques à caractère pornographique qui ornent les salles de garde des hôpitaux français. Ces dessins, où des médecins sont représentés dans des positions peu avantageuses, sont en effet jugés sexistes par certains. Ces fresques constituent l’un des derniers vestiges d’un esprit carabin en voie de disparition ces dernières années. L’air du temps un brin puritain et le combat (certes louable) contre le sexisme ne semblent pas pouvoir s’accommoder de traditions somme toute inoffensives.

Pour arrêter de piquer du nez

L’Alliance Apnée du sommeil lance une campagne de sensibilisation du public aux dangers de la somnolence diurne, l’une des conséquences du syndrome d’apnée du sommeil, qui peut parfois persister même en cas de traitement par pression positive continue (PCC). La campagne rappelle que la somnolence diurne multiplie par cinq le risque d’accidents de la circulation et qu’un 1/3 des accidents mortels de la route sont dus à la somnolence.

Santé !

Pour la première fois depuis que des associations françaises organisent le Dry January, Santé Publique France (SPF) participe à ce défi collectif incitant les Français à réduire voir à cesser leur consommation d’alcool en janvier. Dans un spot diffusé à la télévision et sur les réseaux sociaux, SPF fustige le caractère « absurde » de se souhaiter « santé » au moment de trinquer avec de l’alcool, alors même que « la bonne santé n’a rien à voir avec l’alcool », puisque l’alcool favorise le risque de maladies cardiovasculaires et de cancers. Un clip jugé trop moralisateur pour atteindre le but recherché pour la Fédération Addiction.

Médecins pour de sombres demains

Pandémie de Covid-19, pénurie de médicaments, désertification médicale : notre système de santé semble aller de crises en crises depuis des années. Créé en novembre dernier, le collectif « Médecins pour demain » a pris la tête d’un mouvement de contestation inédit de la médecine de ville. Après une grève de deux semaines qui a suscité la polémique, le groupe de praticiens est déterminé à continuer à peser sur les débats des prochains mois concernant l’avenir de la médecine libérale.

Relâcher la pression

Ce dimanche marquait le début du “Dry January” ou “défi de janvier” en bon français, au cours duquel les Français sont invités à réduire ou à cesser leur consommation d’alcool. Importé du Royaume-Uni en 2020, cette campagne d’abstinence ne bénéficie malheureusement pas d’un fort soutien des pouvoirs publics, en raison de la puissance du lobby du vin. Les spécialistes sont pourtant unanimes sur les bienfaits pour la santé d’un arrêt même temporaire de la consommation d’alcool. On estime que 25 % des Français dépassent les repères préconisés et que 41 000 décès sont imputables à l’alcool chaque année.

La fierté du Jura… et des vignerons

C’est à Dole dans le Jura qu’est né il y a 200 ans le 27 décembre 1822 le plus illustre des scientifiques français, Louis Pasteur, inventeur du vaccin contre la rage en 1885. Des célébrations seront organisées dans la ville d’Arbois, où se trouvait la maison familiale du génie dans laquelle il avait installé son laboratoire personnel. Des festivités menées notamment par l’Union des œnologues de France et l’Organisation internationale de la vigne et du vin. Car avant ses travaux sur la vaccination, Pasteur avait été à l’origine d’une avancée majeure dans la conservation du vin, la fameuse pasteurisation.

Un « nain » devenu un géant

Ce dimanche, Lionel Messi est sans doute devenu le plus grand joueur de football de tous les temps en menant l’équipe d’Argentine à la victoire en finale de la Coupe du Monde face à la France (3-3, 4-2 aux tirs au but). L’Argentin souffre pourtant d’un déficit en hormone de croissance. Si les médecins lui prédisaient qu’il ne dépasserait jamais la taille d’1m50 et ne pourrait donc jamais devenir footballeur professionnel, un traitement pris en charge par le club catalan du FC Barcelone lui a finalement permis d’atteindre la taille 1m70 et surtout de réaliser ses rêves.

Les autruches souffrent-elles de la maladie d’Alzheimer ?

La Fondation Médéric Alzheimer a lancé jeudi dernier une campagne d’affichage visant à mettre fin à certaines idées reçues sur la maladie d’Alzheimer et de convaincre les Français qu’il ne s’agit pas toujours d’une fatalité et d’une conséquence normale du vieillissement. Selon la Fondation, qui s’appuie sur une étude publiée dans The Lancet en 2020, la maladie pourrait être évité dans 40 % des cas via une bonne hygiène de vie et la stimulation du cerveau. Une conception toutefois contestée.

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