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Inceste : la Ciivise 2.0 veut rassurer

Paris — Après un début quelque peu chaotique, la nouvelle mouture de la Ciivise a repris ses travaux.

La Commission indépendante contre les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) a redémarré ses travaux, a annoncé sa nouvelle présidente, Solène Podevin Favre, également présidente de l’association Face à l’inceste. 

S’engager auprès des jeunes…

Premier axe de cette nouvelle Ciivise : associer ses travaux aux jeunes. Le but serait de créer un groupe de travail composé de jeunes adolescents pour mieux répondre aux besoins des victimes. « Ce serait un non-sens de bâtir une politique d’accompagnement pour les jeunes sans les écouter », affirme Solène Podevin Favre. « Concernant la pédocriminalité en ligne, ils ont des choses à nous apprendre sur l’usage qu’ils font des écrans. On doit aussi les entendre sur leur manière d’aider un copain ou une copine qui révéleraient des violences sexuelles… On doit se nourrir de leur expérience ». 

La Ciivise va donc lancer lundi prochain et jusqu’au 25 octobre un appel à candidatures à destination des jeunes de 14 à 17 ans, a priori plutôt engagés (délégués de classe, conseilleurs municipaux ou jeunes, volontaires dans des associations, etc.). Ils composeront ce premier groupe de travail.

… et des collectivités

En parallèle, la Ciivise a aussi annoncé vouloir organiser divers évènements en collaboration avec les territoires. En partenariat avec cinq territoires de métropole et d’outre-mer, des échanges avec des jeunes seront organisés pour mieux comprendre les qualités et les limites des actions de prévention de l’inceste et des violences sexuelles. 

La Commission souhaite, de même, s’engager auprès de la communauté scientifique. Un partenariat va être lancé avec l’université Paris-13 afin d’étudier le parcours des mineurs victimes de 16 à 22 ans et dont l’affaire a été jugée. « Quand l’enfant a parlé, comment a-t-il été reçu au commissariat, à l’hôpital, par la justice… », détaille Solène Podevin Favre. « Le but est d’améliorer leur prise en charge ». 

Le suivi de 82 recommandations

Enfin, Solène Podevin Favre a annoncé que l’avenir des 82 recommandations formulées par la première édition de la Ciivise était… plutôt incertain. « Nous attendons toujours de savoir quelle suite sera donnée à ces recommandations. Nous, nous les avons chacune réétudiées, pour voir comment les mettre en œuvre, évaluer les dispositifs pilotes… Mais, pour l’instant, nous n’avons jamais reçu de réponse officielle », explique-t-elle.

En revanche, les réunions publiques, qui permettaient de recueillir un peu partout en France le témoignage de personnes majeures, ne seront pas rétablies. « Nous travaillons sur d’autres axes », affirme Solène Podevin Favre pour conclure.

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