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Réduire la sédentarité permet d’éviter l’aggravation d’une lombalgie

Les études observationnelles suggèrent un lien entre la sédentarité et l’augmentation du risque de lombalgies. Inversement, d’autres études montrent que réduire la sédentarité peut améliorer l’incapacité liée à la douleur, sans toutefois modifier l’intensité de celle-ci. 

Une étude a été menée récemment, destinée à évaluer les effets d’une réduction de la sédentarité pendant 6 mois sur la douleur, l’incapacité, la sensibilité à l’insuline et la fraction graisseuse des muscles para-spinaux. Au total, 64 personnes en situation de surpoids ou d’obésité et présentant un syndrome métabolique ont été randomisées. Les unes (n = 33) étaient encouragées à réduire leur sédentarité d’1 heure par jour sur la durée de l’étude (6 mois), et d’utiliser cette heure pour une activité physique de faible intensité, ou d’intensité moyenne à vigoureuse, ou encore de se tenir en position debout, selon leurs préférences. Les autres (n = 31) gardaient leurs habitudes. 

A la fin des 6 mois, les personnes du groupe intervention avaient réduit leur sédentarité de 40 minutes par jour et augmenté leur activité modérée à vigoureuse de 20 minutes par jour, alors qu’aucun changement significatif n’a été relevé dans l’autre groupe. Le nombre quotidien de pas a augmenté dans les deux groupes, mais de façon plus significative dans le groupe bénéficiant de l’intervention (de 5326 pas à 8632 vs de 5150 à 6749).

Les données recueillies à la fin des 6 mois d’observation montrent que la réduction de la sédentarité peut prévenir une aggravation de l’intensité de la douleur. En effet, dans le groupe témoin, la douleur est en moyenne multipliée par 2 au cours des 6 mois, alors qu’elle est inchangée dans le groupe intervention. Cela ne s’accompagne pas de modifications de la fraction graisseuse au niveau des muscles para-spinaux, non plus que d’une modification de l’incapacité en lien avec la douleur. 

En revanche, sur l’ensemble de la cohorte, le remplacement de la sédentarité par des habitudes de marche contribue à l’amélioration de la sensibilité à l’insuline au niveau du muscle paraspinal, ce qui justifie la poursuite les investigations dans ce contexte. 


References

Norha J, et coll. Effects of reducing sedentary behaviour on back pain, paraspinal muscle insulin sensitivity and muscle fat fraction and their associations: a secondary analysis of a 6-month randomised controlled trial. BMJ Open. 2024 Sep 28;14(9):e084305. doi: 10.1136/bmjopen-2024-084305.


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