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La simulation en santé : une nouvelle méthode pédagogique pour le DPC

Paris - Le troisième webinaire de l’Agence Nationale du Développement Professionnel Continu (ANDPC) consacré aux "formats et méthodes du DPC" a permis de mieux comprendre les principes fondamentaux et l’utilisation concrète de la simulation en santé en tant qu'outil pédagogique pour les professionnels de santé.

La simulation en santé consiste à reproduire des situations cliniques ou des environnements de soins dans des conditions de sécurité tant pour l’apprenant que pour le patient. Cette approche permet aux praticiens de répéter des processus, de s'entraîner à la prise de décisions, et de renforcer leurs compétences techniques grâce à des scénarios réalistes et souvent immersifs. Les outils utilisés varient entre mannequins, réalité virtuelle, simulateurs procéduraux ou encore "serious games". 

Le débriefing au cœur de la méthode 

Un aspect central de cette méthode est le débriefing, moment clé de la séance où l’apprenant, sous la supervision du formateur, analyse ses actions, tirant des enseignements essentiels pour sa pratique future. Le formateur joue alors un rôle de facilitateur, aidant l’apprenant à réfléchir sur ses processus de décision et ses réactions face aux situations rencontrées. Ce processus structuré est également essentiel dans les formations à distance, où les échanges directs entre formateurs et apprenants sont encouragés pour maximiser l’impact pédagogique.

Les séances de simulation sont organisées selon un cadre précis, incluant plusieurs étapes incontournables : un pré-briefing pour préparer les participants, un briefing pour cadrer les objectifs de la simulation, suivi de la mise en situation simulée et enfin le débriefing. Les actions correctives sont ensuite discutées pour permettre une progression continue. Le choix de la simulation varie en fonction des objectifs pédagogiques et peut s’adapter à différents contextes : formation continue, évaluation des pratiques professionnelles (EPP), ou gestion des risques (GDR). Les simulations peuvent être réalisées en présentiel, soit dans des centres spécialisés, soit directement sur les lieux de travail, une pratique dite "in situ", ou encore via des outils numériques, une solution en plein essor.

Pour que ces séances de simulation soient efficaces, la conception et l’animation sont confiées à des professionnels formés, avec une expérience significative dans l'organisation de telles sessions. De plus, pour être validées dans le cadre du DPC, les actions de simulation doivent répondre à des critères précis, incluant la description détaillée des objectifs et du scénario pédagogique, ainsi que la justification de l’utilisation de la simulation.

Des obligations trop restrictives pour l’e-learning ?

Le webinaire a également souligné l’importance de la déontologie et de la confidentialité dans ces formations. 

La simulation en santé s’impose donc comme un outil indispensable dans la formation des professionnels de santé, alliant rigueur pédagogique et innovation technologique pour répondre aux défis d’une pratique médicale toujours plus complexe et exigeante. En revanche, la nécessité d’avoir recours à des experts ayant déjà animé 6 séances de simulation dans l’année, et l’obligation d’adjoindre une classe virtuelle aux simulations à distance pourrait restreindre le déploiement de cet outil pédagogique. 

La prochaine session des webinaires de l'ANDPC, prévue pour le printemps 2025, portera sur la conception d'actions de DPC en interprofessionnalité, promettant de nouvelles avancées dans l'optimisation de la formation continue des professionnels de santé.

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